Toucher la vie – Thich Nhat Hanh

« Si vous sentez en vous de l’irritation, de la dépression, du désespoir, reconnaissez leur présence et pratiquez ce mantra :

« Chéri, je suis là pour toi. »

Vous vous adressez à la dépression, ou à la colère comme à votre tendre bébé, vous l’embrassez tendrement, avec l’énergie de la pleine conscience, et répétez :

« Chéri, je sais que tu es là, je vais prendre soin de toi »,

comme quand vous prenez soin de votre bébé qui pleure.

Il n’y a pas de discrimination, pas de dualité, parce que la compassion, l’amour, c’est vous. Mais la colère aussi est vous ; tous les trois sont de nature organique. N’ayez pas peur, vous pouvez la transformer. Dans la pratique de la méditation, on ne se transforme pas en champ de bataille, le bien combattant le mal.

Le bien doit prendre soin du mal comme un grand frère prend soin de son petit frère, comme une grande soeur prend soin de sa petite soeur, avec beaucoup de tendresse, dans un esprit de non-dualité. Et sachant cela, il y a déjà beaucoup de paix en vous. La lutte est inutile, il n’y a pas besoin d’elle. C’est la vision de la non-dualité des choses qui arrêtera la guerre en vous. Peut-être avez-vous lutté, luttez-vous encore, mais cela est-il nécessaire ? Non, la lutte est inutile, arrêtez de lutter. »

 

 Extrait du livre « Toucher la vie » de Thich Nhat Hanh 

 

 

 

 

 

Les deux loups (Légende amérindienne)


Un homme âgé dit à son petit-fils, venu le voir très en colère contre un ami qui s’était montré injuste envers lui :


« Laisse-moi te raconter une histoire… Il m’arrive aussi, parfois, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et n’en éprouvent aucun regret. Mais la haine t’épuise, et ne blesse pas ton ennemi. C’est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure. J’ai souvent combattu ces sentiments »


Il continua :  « C’est comme si j’avais deux loups à l’intérieur de moi; le premier est bon et ne me fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l’entoure et ne s’offense pas lorsqu’il n’y a pas lieu de s’offenser. Il combat uniquement lorsque c’est juste de le faire, et il le fait de manière juste. Mais l’autre loup, ahhhh…! Il est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage. Il se bat contre n’importe qui, tout le temps, sans raison. Il n’est pas capable de penser parce que sa colère et sa haine sont immenses. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien. Il est parfois si difficile de vivre avec ces deux loups à l’intérieur de moi, parce que tous deux veulent dominer mon esprit. »


Le garçon regarda attentivement son grand-père dans les yeux et demanda :  « Lequel des deux loups l’emporte, grand-père ? »


Le grand-père sourit et répondit doucement : « Celui que je nourris. »


Une légende amérindienne que l’on raconte le soir autour du Feu Sacré. 

Qu’est ce que la méditation ? selon Emmanuel CARRERE -extrait de son livre YOGA (24/09/20)

« Tout ce qui se passe pendant ce temps où on reste assis, immobile et silencieux, c’est la méditation. J’en ai souvent cherché une bonne définition – aussi juste, aussi simple, aussi englobante que possible -, et j’en ai trouvé plusieurs autres que je sortirai de mon sac au fil de ce récit, mais celle-ci me semble la meilleure pour commencer parce que c’est la plus concrète, la moins intimidante. Je répète : la méditation, c’est tout ce qui se passe en soi pendant le temps où on est assis, immobile, silencieux. L’ennui c’est la méditation. Les douleurs aux genoux, au dos, à la nuque, c’est la méditation. Les gargouillis dans le ventre, c’est la méditation. L’impression de perdre son temps à faire un truc de spiritualité bidon, c’est la méditation. Le coup de téléphone qu’on prépare mentalement et l’envie de se lever pour le passer, c’est la méditation. La résistance à cette envie, c’est la méditation – mais pas y céder, quand même.

C’est tout. Rien de plus. Tout ce qui est en plus est en trop. Si on fait ça régulièrement, vingt minutes, une demie-heure par jour, alors ce qui se passe pendant ce temps où on reste assis, immobile et silencieux, change. La posture change. La respiration change. Les pensées changent. Tout cela change parce que tout change, de toute façon, mais tout cela change aussi parce qu’on l’observe. On ne fait rien, en méditation, on ne doit surtout rien faire, sauf observer. On observe l’apparition des pensées, des émotions, des sensations dans le champ de la conscience. On observe leur disparition. On observe leurs pilotis, leurs points d’appui, leurs lignes de fuite. On observe leur passage. On n’y adhère pas, on ne les repousse pas. On suit le courant sans se laisser emporter. À force de faire ça, c’est la vie même qui change. On ne s’en rend pas compte, d’abord. On a la vague impression d’être au bord de quelque chose. Petit a petit, ça se précise. On se décolle un peu, un tout petit peu, de ce qu’on appelle « soi ». Un tout petit peu, c’est déjà beaucoup. C’est déjà énorme. Ça vaut la peine.

C’est un voyage. Au début de ce voyage, dit un poème zen, la montagne au loin a l’air d’une montagne. Au fil du voyage, la montagne ne cesse de changer d’aspect. On ne la reconnaît plus, c’est toute une fantasmagorie qui remplace la montagne, on ne sait plus du tout vers quoi on s’achemine. À la fin du voyage, c’est de nouveau la montagne, mais ça n’a rien à voir avec ce qu’on apercevait de loin il y a longtemps, quand on s’est mis en route. C’est vraiment la montagne. On la voit enfin. On est arrivé. On y est.

On y est. »

Extrait de « Yoga » d’Emmanuel Carrère.

Pourquoi les bains de forêt sont bons pour votre santé ? Karin Evans (11/08/20)

«  Et si la terre nous aimait plus que nous ne l’aimions ? Et si ce que nous appelons, avec un aveuglement misérable, notre environnement, toute cette vie qui est là, partout, n’espérait de nous qu’un signe pour que commence enfin non pas l’apocalypse redouté mais une inimaginable fête de retrouvailles ? » Henri Gougaud

Bien que n’importe quel type de nature peut améliorer notre santé et notre bonheur, il y a quelque chose de spécial à être dans une forêt.

Le « désordre de déficit de la nature » est une affliction moderne. Avec plus de personnes vivants dans les villes, travaillant dans des immeubles de bureaux de grande hauteur, devenant accro à leurs innombrables appareils électroniques… beaucoup d’entre nous ont en effet l’expérience d’un déficit de la nature. C’est vrai pour les enfants comme pour les adultes.

Dans son nouveau livre, Forest Bathing: How Trees Can Help You Find Health and Happiness, le médecin et chercheur japonais Qing Li présente quelques statistiques déconcertantes : d’ici 2050, selon la Division de la population des Nations Unies, les trois quart de la population mondiale vivront dans les villes. Même aujourd’hui, l’Américain moyen passe 93 % du temps à l’intérieur, et une dizaine d’heures par jour sur les médias sociaux, plus qu’ils ne passent à dormir.

Au Japon, il y a assez de sensibilisation à ce déficit pour que Li dirige qui une organisation appelée The Japanese Society of Forest Medicine, promeut la recherche sur les effets thérapeutiques des forêts sur la santé humaine et éduque les gens sur la pratique des bains de forêt. Son livre, explore la recherche sur ces avantages, tout en offrant un certain nombre de techniques que nous pouvons utiliser pour les améliorer.

« Certaines personnes étudient les forêts. Certaines personnes étudient la médecine. J’étudie la médecine forestière pour découvrir toutes les façons dont la marche dans la forêt peut améliorer notre bien-être », écrit Li.

L’histoire des bains de forêt

Le Japon est un pays à la fois urbanisé et fortement boisé. Les arbres couvrent les deux tiers de la masse continentale de l’île, et pourtant la majorité de la population japonaise vit dans des conditions urbaines surpeuplées. Li lui-même vit à Tokyo, une ville qu’il décrit comme « la ville la plus peuplée du monde ». C’est peut-être pourquoi l’art des « bains de forêt » —Shinrin-Yoku— a commencé là- bas.

Le bain de forêt consiste à marcher lentement à travers une forêt, à prendre l’atmosphère à travers tous les sens, et profiter des avantages qui viennent d’une telle excursion.

En 1982, le Japon a lancé un programme national pour encourager les bains de forêt, et en 2004, une étude formelle du lien entre les forêts et la santé humaine a commencé à Iiyama, au Japon, un endroit particulièrement connu pour ses forêts luxuriantes et vertes.

Aujourd’hui, chaque année, plus de 2,5 millions de personnes parcourent ces sentiers forestiers pour soulager le stress et améliorer la santé.

L’intérêt de Li pour la recherche forestière a commencé quand il était un étudiant en médecine stressé. Il est parti pour une semaine en camping en forêt, et a trouvé qu’il a restauré sa santé physique et émotionnelle. Cela l’a incité à commencer à faire des recherches sur les bienfaits des forêts sur la santé et le bien-être des humains. En 2004, il a aidé à fonder le Forest Therapy Study Group, qui visait à découvrir pourquoi être parmi les arbres nous fait nous sentir tellement mieux.

Le pouvoir de guérison de la forêt

Après des années d’étude minutieuse, Li a constaté que passer du temps dans une forêt peut réduire le stress, l’anxiété, la dépression et la colère, renforcer le système immunitaire, améliorer la santé cardiovasculaire et métabolique; et stimuler le bien-être général.

« Partout où il y a des arbres, nous sommes en meilleure santé et plus heureux », écrit Li. Et, ajoute-t-il, il ne s’agit pas d’exercice, comme la randonnée ou le jogging, il s’agit simplement d’être dans la nature.

Pourquoi est ce ainsi ? Il est reconnu depuis longtemps que les humains ont un besoin biologique de se connecter avec la nature. Il y a une vingtaine d’années, le biologiste américain E. O. Wilson a noté que les humains sont « câblés » pour se connecter au monde naturel, et que le fait d’être dans la nature a eu un effet profondément positif sur la santé humaine.

Les recherches de Li semblent corroborer cela. Par exemple, l’une de ses études a examiné si le bain de forêt pouvait améliorer les habitudes de sommeil chez les employés de bureau d’âge moyen de Tokyo qui avaient tendance à souffrir d’insuffisance de sommeil en raison de niveaux élevés de stress. Au cours de l’étude, les participants ont marché le même temps dans une forêt que le temps qu’ils faisaient habituellement dans un milieu non forestier un jour de travail normal. Après une promenade dans la forêt, les participants étaient beaucoup moins anxieux, dormaient mieux et dormaient plus longtemps.

De plus, les chercheurs ont constaté que les promenades de l’après-midi étaient encore plus bénéfiques que les promenades matinales.

« Vous dormez mieux lorsque vous passez du temps dans une forêt, même lorsque vous n’augmentez pas la quantité d’activité physique que vous faites », a déclaré Li.

Pour évaluer davantage les effets du temps passé dans une forêt, Li a mesuré les humeurs des personnes avant et après la marche dans les bois ou dans un environnement urbain. Alors que d’autres études ont montré que marcher n’importe où à l’extérieur réduit la dépression, l’anxiété et la colère, Li a constaté que seule l’expérience de la marche dans une forêt a amélioré la vigueur des gens et réduit la fatigue.

Les secrets de santé des arbres semblent se trouver dans deux choses – la concentration plus élevée d’oxygène qui existe dans une forêt, par rapport à un cadre urbain, et la présence de produits chimiques végétaux appelés phytoncides – huiles naturelles qui font partie du système de défense d’une plante contre les bactéries, les insectes et les champignons. L’exposition à ces substances, dit Li, peut avoir des avantages mesurables pour la santé des humains. Le stress physiologique est réduit,par exemple, et la pression artérielle et la fréquence cardiaque sont abaissées. Les « evergreens » — pin, cèdre, épinette et conifères — sont les plus grands producteurs de phytoncides, de sorte que marcher dans une forêt à feuilles persistantes semble avoir les plus grands avantages pour la santé.

Comment faire un bain de forêt ?

Alors, y a-t-il un art spécifique aux bains de forêt ? Ou est-ce aussi facile qu’une promenade dans les bois ? Se connecter à la nature est simple, écrit Li. « Oui ce que nous avons à faire est d’accepter l’invitation. Mère Nature fait le reste. »

Voici quelques-unes de ses mesures suggérées.

Trouvez un endroit. Selon l’endroit où vous êtes, trouver une bonne source de la nature. On n’a pas besoin de voyager profondément dans une forêt pour ces avantages. Il suffit de chercher n’importe quel espace vert. Il pourrait s’agir d’un parc urbain, d’une réserve naturelle ou d’un sentier à travers les bois de banlieue. Les forêts avec des conifères sont considérées comme particulièrement bénéfiques.

« Laissez votre corps être votre guide. Écoutez où il veut vous emmener », dit Li. Certaines personnes répondront aux clairières ensoleillées, d’autres à des endroits plus ombragés. Écoutez votre propre sagesse. Pour les personnes qui n’ont pas accès à une forêt, ou ne peuvent pas sortir pour une raison quelconque, infuser des huiles essentielles d’arbres dans votre maison peut fournir des avantages, aussi.

Engagez tous vos sens. « Laissez la nature entrer par les oreilles, les yeux, le nez, la bouche, les mains et les pieds », dit Li. Écouter, sentir, toucher et regarder activement. « Buvez dans la saveur de la forêt et relâchez votre sentiment de joie et de calme. »

Ne vous dépêchez pas. La marche lente est recommandée pour les débutants. Et c’est bon de passer autant de temps que possible. Vous remarquerez des effets positifs après vingt minutes, dit Li, mais une visite plus longue, idéalement quatre heures, est mieux.

Essayez différentes activités. Essayez de faire du yoga dans les bois, ou du tai chi, ou de la méditation. Pique-niquez. Écrivez un poème. Étudiez les plantes. Vous pouvez vous aventurer seul, ou avec un compagnon. Au Japon, des thérapeutes de la marche forestière sont même disponibles.

Appréciez le silence. L’un des inconvénients de la vie urbaine est le bruit constant. Si vous avez de la chance, vous trouverez une zone boisée qui est exempte de son produit par l’homme. Le silence est réparateur, et une forêt peut avoir son propre son de guérison : des feuilles bruissantes, un filet d’eau, des chants d’oiseaux. Passez quelques moments tranquilles avec un arbre préféré. Quand nous nous connectons avec la nature, nous nous rappellons que nous faisons partie d’un ensemble plus large. Et cela, note Li, peut nous amener à être moins égoïstes et à penser davantage aux autres.

Le livre de Li, qui comprend des illustrations et une carte de « 40 belles forêts à travers le monde », est une invitation et une source d’inspiration pour faire une promenade dans les bois, où que vous soyez.

Karin Evans, Mindful Magasin, 10/09/18

Cet article a été adapté de Greater Good, le magazine en ligne de l’UC Berkeley’s Greater Good Science Center, l’un des partenaires de Mindful.

La maison d’hôtes de RUMI (2 versions)

« Cet être humain est une maison d’hôtes,

Chaque matin est une nouvelle arrivée.

Une joie, une dépression, une mesquinerie,

Un moment de pleine conscience qui arrive

Comme un visiteur inattendu.

Accueillez-les tous !

Même s’ils sont une foule de douleurs,

Qui balayent violemment votre maison,

La vident de ses meubles,

Quoi qu’il en soit, traitez toujours chaque invité honorablement.

Il pourrait vous débarrasser et vous épurer

Pour de nouvelles joies.

Les pensées sombres, la honte, la méchanceté,

Allez à leur rencontre, sur le pas de la porte, en riant,

Et invitez-les à entrer.

Soyez reconnaissant de celui qui vient,

Parce que chacun a été envoyé

Comme guide venu d’ailleurs. »

Jellaludin RUMI

[version Coleman Barks]

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La maison d’hôtes

Mon amour, le corps est une maison d’hôtes ;

chaque matin, quelqu’un de nouveau arrive.

(…)

Tout ce qui entre dans ton coeur est un invité

du monde invisible : divertis-le bien.

Chaque jour, et à chaque instant, une pensée vient

comme un invité d’honneur dans votre coeur.

(…)

Elle disperse les feuilles fanées du rameau du coeur,

afin que des feuilles vertes et fraîches puissent pousser.

Elle déracine la vieille joie afin qu’

une nouvelle joie puisse entrer depuis l’au-delà.

Le chagrin arrache la racine pourrie

qui était caché à la vue de tous.

(…)

Chaque fois que le chagrin revient,

Allez à sa rencontre avec des sourires et des rires

(…)

Et s’il n’y a pas de perle dans la main de la douleur,

laisse-la aller et demeure satisfait.

Renforce ta douce pratique.

Ta pratique te sera bénéfique à un autre moment ;

un jour, ton besoin sera soudainement rencontré

Rumi 1207-1273

Source : Mathnawi V : 3644-6, 3676-88, 3693-6, 3700-1

Version de Kabir et Camille Helminski

« La collection Rumi »

Livres de seuils, 1998

Lorsque je suis parmi les arbres de Mary Oliver

« Lorsque je suis parmi les arbres,

en particulier les saules et les féviers,

mais aussi les hêtres, les chênes et les pins,

ils dégagent tant de joie diffuse.

Je dirais presque qu’ils me sauvent, chaque jour.

Je me suis éloignée de l’espoir de moi-même,

où résident la bonté et le discernement,

et jamais je ne me presse dans le monde

mais je marche lentement et m’incline souvent.

Autour de moi, les arbres agitent leurs feuilles

et m’appellent, « Reste un moment. »

La lumière coule de leurs branches.

Et ils appellent à nouveau, « C’est simple », disent-ils,

« car toi aussi tu es venue

dans le monde pour faire ceci,

pour aller doucement,

pour être remplie

de lumière, et pour briller. »

Etre libre, c’est être Rebelle – Osho Rajeneesh (9/05/20)

« Un rebelle est celui qui ne réagit pas contre la société.

Il observe et comprend tout le manège et décide simplement de ne pas en faire partie.

Il n’est pas contre la société, il est plutôt indifférent à ce qui s’y passe.

C’est la beauté de la rébellion : la liberté !

Le révolutionnaire n’est pas libre.

Il est constamment en train de se battre, de lutter avec quelque chose.

Comment pourrait-il donc être libre ?

Il est systématiquement en train de réagir contre quelque chose.

Où est-ce que se trouve la liberté dans la réaction mécanique à des choses extérieures ?

La liberté naît de la compréhension.

Il faut d’abord comprendre les mécanismes en jeu : la société empêche l’évolution de l’âme.

Le système ne vous permet pas d’être vous-même.

Une fois que cela est compris, vous sortez simplement du système sans même une cicatrice dans l’âme.

Le rebelle pardonne et oublie,

Il se contente de prendre une distance par rapport à la société,

Sans lien d’amour ni de haine avec elle. »

Osho RAJENEESH

*La liberté*

7 attitudes fondamentales de la pleine conscience (4/5/20)

LES 7 ATTITUDES FONDAMENTALES DE LA PLEINE CONSCIENCE

Ces attitudes sont à la base de la pratique de la pleine conscience et participent pleinement au fait de vivre sa vie en conscience. Il s’agit de s’entrainer à développer ces attitudes en les gardant à l’esprit et en se concentrant sur chacune d’elle pendant plusieurs jours tout en s’efforçant de les mettre en pratique à chaque fois que l’occasion se présente

1 – L’ESPRIT DU DEBUTANT :

Avoir toujours le regard neuf sans à priori ni croyances, voir les choses telles qu’elles sont avec curiosité, comme si c’était la première fois, particulièrement dans le cas d’expérience routinière (faire la vaisselle, sortir les poubelles, se brosser les dents, monter un escalier…). Il est bon de se souvenir que chaque instant est neuf et unique.

2 – LE NON JUGEMENT :

C’est l’observation impartiale de nos expériences, c’est-à-dire la suspension de nos réactions immédiates, réflexes qui s’effectuent sur la base de l’interprétation de toute expérience (agréable, désagréable, neutre). Il s’agit aussi d’accueillir les pensées, sensations ou sentiments qui s’élèvent sans les qualifier de bons ou mauvais, exacts ou erronés, justes ou injustes mais simplement d’en prendre note.

3 – LE NON EFFORT :

Contrairement à la plupart de nos activités qui s’inscrivent dans un objectif : la pleine conscience se déploie dans le non agir, dans l’attention à ce qui est sans saisie ni aversion au changement, sans chercher no plus à changer quoi que ce soit ou à obtenir un résultat

4 – L’ACCEPTATION :

Accepter les choses telles qu’elles sont permet d’avoir une attitude appropriée à la situation et de poser un acte juste : ce n’est pas une attitude passive de soumission et de résignation, mais au contraire une attitude dynamique en lien avec nos valeurs.

5 – LA CONFIANCE :

Confiance en son intuition, en sa propre « autorité » en la capacité à pouvoir sentir ses limites. La confiance soutenue par la méditation, permet de devenir encore plus soi-même et de prendre la responsabilité de ses propres ressentis sans en avoir peur. Plus nous allons cultiver la confiance en nous, plus il nous sera facile d’avoir confiance en l’autre, en la vie et en quelque chose de plus vaste que nous-mêmes.

6 – LA PATIENCE :

C’est accepter que les choses se déroulent à leur propre rythme. Sortir de la résolution des problèmes. Accepter chaque instant dans sa plénitude. Nous sommes souvent comme l’enfant qui veut aider le papillon à sortir plus vite de la chrysalide. C’est aussi se traiter avec bienveillance, quelles que soient nos expériences, nos limites, nos jugements, nos résistances. La patience découle naturellement des qualités précédentes, le non-effort, l’acceptation et la confiance.

7 – LE LACHER PRISE :

Ou le non-attachement consiste d’abord à repérer nos réactions d’attraction et de rejet dans nos expériences intérieures. Observons nos tendances à saisir, à s’accrocher à certains aspects de notre vie et les conséquences que cela entraîne. Il s’agit simplement de laisser être ce qui est présent

Extraits d’ « Au cœur de la tourmente, la pleine conscience » de Jon Kabat Zinn

La crise du coronavirus est le signal qu’il faut arrêter de détruire la planète, Soeur Chân Không

On qualifierait sans doute, aujourd’hui, Sœur Chân Không d’activiste sociale. Rencontre, en pleine crise du Covid-19, avec une activiste ancrée dans le bouddhisme zen, qui milite depuis soixante ans pour un changement social et spirituel.

Très jeune, vous avez œuvré au service des plus pauvres dans les bidonvilles autour de Saïgon. Comment est née cette volonté de vous engager si tôt sur le terrain social ?

– J’ai toujours voulu aider les autres, et ce, dès mon plus jeune âge. Peut-être était-ce lié au fait que j’avais été nourrie, étant enfant, par les paroles de mon grand-père paternel, très respecté dans sa communauté, qui ne cessait de répéter à ses petits-enfants : « Nous n’avons pas d’argent à vous laisser, mais nous vous léguons les mérites que nous avons récoltés en aidant les personnes dans le besoin ». Mon grand-père maternel nous a également beaucoup marqués par ses actions. Lorsqu’il faisait froid, il nous demandait d’aller rendre visite aux sans-abris en leur apportant des nattes en paille et des vêtements chauds. Il nous invitait aussi, plusieurs fois par an, à préparer des repas pour les prisonniers. Dans ma famille, j’ai toujours vu ma mère et mon père, semblables à de solides chênes, s’occuper de nombreux neveux et nièces en plus de leurs neuf enfants. Ma mère accordait aussi de petits crédits à des personnes pauvres de son entourage pour qu’elles puissent lancer une micro activité et vivre de leurs gains.

Votre première rencontre avec Thich Nhat Hanh, en 1959, a-t-elle été déterminante ?

– Je devais déjà être une nonne bouddhiste dans des vies antérieures. Quand j’ai lu mon premier livre sur la vie du Bouddha, j’ai tout de suite eu l’impression d’avoir trouvé ma voie. Lorsque j’ai eu l’occasion d’écouter, pour la première fois, Thich Nhat Hanh s’exprimer, lors d’une conférence, j’ai été très impressionnée par ses propos. Ce qu’il disait me remuait au plus profond de moi-même. C’était le maître que j’attendais depuis longtemps. Son enseignement était si profond. Toute sa vie, il s’est employé à nous réveiller, il n’a cessé de nous appeler à ne pas vivre comme des automates. « Les conceptions de Thich Nhat Hanh allaient bien au-delà des traditionnelles notions de charité consistant à fournir de la nourriture, des médicaments et de l’argent aux pauvres. Elles visaient à aider les paysans à améliorer eux-mêmes leurs conditions de vie sans avoir recours à une aide extérieure. » Quand je l’ai rencontré, je partageais ma vie entre la faculté, où je suivais des études de biologie, et le travail social dans les bidonvilles. Je coordonnais une soixantaine de jeunes universitaires qui œuvraient bénévolement pour tenter d’améliorer la vie des sans-abris autour de Saïgon. Thich Nhat Hanh partageait les mêmes idéaux sociaux, mais il voulait aussi œuvrer pour la paix. Quand il a su que j’avais formé une équipe de soixante-dix personnes pour faire du travail social dans des bidonvilles autour de Saigon, il a aussitôt pensé que je pourrais l’aider dans sa mission sociale, à promouvoir une forme de bouddhisme engagé.

Thich Nhat Hanh insistait pour que le travail social que vous accomplissiez collectivement pendant la guerre du Vietnam ait une dimension spirituelle. Qu’est-ce qu’un engagement social sous-tendu par une dimension spirituelle ?

Dans l’École de la jeunesse pour le service social que nous avions créée, en 1965 au Vietnam, il y avait, au départ, trois cents jeunes volontaires qui s’impliquaient bénévolement au service des plus pauvres. Les conceptions de Thich Nhat Hanh allaient bien au-delà des traditionnelles notions de charité consistant à fournir de la nourriture, des médicaments et de l’argent aux pauvres. Elles visaient à aider les paysans à améliorer eux-mêmes leurs conditions de vie sans avoir recours à une aide extérieure. Il voulait faire passer l’idée que le travail social et le développement rural étaient des moyens de transformation personnelle et sociale. À la fin de la guerre, 10 000 travailleurs sociaux bénévoles œuvraient à nos côtés. Sans dimension spirituelle, les actions réalisées initialement avec la compassion et la vision profonde finissent par ressembler aux projets d’une entreprise commerciale. Si notre travail est dépourvu de toute dimension spirituelle, nous risquons d’oublier peu à peu les objectifs de nos actions au service d’autrui.

Dans votre livre La force de l’amour, vous évoquez une expédition humanitaire pendant la guerre du Vietnam, au milieu des combats et des tirs, et « une sorte de magnétisme et d’énergie de la bonté » qui vous aurait protégé des balles. Pouvez-vous préciser ?

Si vous êtes catholique, vous invoquez Dieu quand vous êtes dans la détresse. Les bouddhistes, eux, font appel à la bodhisattva Avalokiteshvara. En 1964, nous avons mis sur pied une expédition pour apporter des vivres, des vêtements et des fournitures médicales à des paysans dans une région en guerre, qui avait été dévastée par des inondations. Nous devions traverser des zones de combat pris en tenaille entre des belligérants des deux camps, communistes et anticommunistes. J’ai dit à mes amis qui étaient à mes côtés qu’il fallait invoquer Avalokiteshvara : « Avalokiteshvara, je vous laisse emprunter mon corps, mes bras et mes mains pour accomplir cette mission ». Quand vous lâchez prise et que vous le laissez agir à votre place, la peur vous quitte. Et le danger s’écarte de vous. Je me suis mise, assise dans une de nos cinq embarcations, à réciter le Sutra du Cœur, pendant que les balles sifflaient autour de nous. J’avais la conviction que les bombes, les grenades et les balles ne nous toucheraient pas, nous les combattants de l’amour, car nous serions protégés par Avalokiteshvara. Soudain, nous n’avons plus entendu un seul tir. La compassion l’avait emporté. Nous avons poursuivi notre mission, dans un silence religieux, en venant en aide aux blessés des deux camps.

– Autre temps, autre crise. Quelles premières leçons pourriez-vous tirer de la pandémie du Covid-19, qui semble étroitement liée à la crise environnementale ?

Cette pandémie est la résultante d’une crise spirituelle. J’ai entendu Thich Nhat Hanh dire à propos des tremblements de terre et autres tsunamis de ces dernières décennies, comme celui survenu en 2004 dans l’Océan indien, que c’était une réaction de défense de la Terre mère, furieuse des dilapidations, pollutions et saccages commis à son égard. Nous avons une seule planète. N’oublions pas que, dans l’histoire, de grandes civilisations anciennes avancées se sont éteintes de façon subite. La crise du Coronavirus est un signal extrêmement important qui nous est envoyé : le signal qu’il faut arrêter de détruire la Terre. En même temps, au fur et à mesure de la progression de cette crise sanitaire, les discriminations se sont multipliées. Il faut apprendre à aimer comme nous l’a enseigné le Bouddha dans les quatre éléments du véritable amour : il faut apporter du bonheur et de la bonté aux autres (« maitri »), soulager la souffrance (« karuna »), cultiver la joie et un amour bienveillant et altruiste (« mudita »), et aussi l’égalité d’esprit que l’on nomme équanimité ou inclusivité. Cette période de confinement offre l’occasion aux femmes et aux hommes, trop investis en temps normal dans leur travail, de se retrouver et de se réconcilier avec leur corps et avec leur esprit. Elle nous offre l’opportunité de mettre un terme au flot des pensées qui, trop souvent, nous emporte, et de nous adonner à une gymnastique spirituelle et corporelle, en paix, le sourire aux lèvres. Libérés de ces pensées envahissantes, notre réflexion sera plus profonde et plus claire. C’est ce que l’on appelle le regard profond dans le bouddhisme zen. Au fur et à mesure que l’on se calme, la clarté d’esprit apparaît.

C’est le moment de consacrer davantage de temps à vos proches, à votre famille. Le moment de prendre le téléphone pour dire à ceux qui sont éloignés qu’on les aime et qu’on tient à eux. Mais, avant de les appeler, il faut auparavant se défaire des rancœurs ou de la peur, qui, trop souvent, nous font commettre des erreurs que l’on regrette par la suite. Quand on est en colère ou si l’on a peur, il faut s’efforcer de ne pas parler ni d’agir dans l’instant, se concentrer sur son souffle et se calmer en portant son attention sur sa respiration, sur l’inspiration et l’expiration. Le souffle ramène l’esprit vers le corps. Je calme mon cœur, mes poumons, mon visage, mon cerveau, mes bras, mes jambes, tout mon corps. Je suis une spécialiste de la relaxation totale et des touchers de la terre, qui permettent de se défaire des limitations héritées de nos ancêtres, et de lâcher prise avec l’idée que je suis ce corps, et que ma durée de vie est limitée. Nous sommes tous Un. La planète a besoin, aujourd’hui, d’entendre ce message d’unité, en cette période de crise du Coronavirus.

de Sœur Chân Không, la plus proche disciple de Thich Nhat Hanh (24/04/20)

Village des Pruniers

Epidémie de bonheur, encore plus dangereuse que le Corona Virus (20/04/20)

« Nous essayons de nous entourer d’un maximum de certitudes mais VIVRE c’est naviguer dans une mer d’incertitudes à travers des ilôts et des archipels de certitude sur lesquels on se ravitaille » – Edgar MORIN

Bonjour à tous,

Le 11 Mai, c’est la date arrêtée pour commencer le déconfinement, si les conditions sont favorables, cette date est désormais dans tous les esprits… mais les questions sont encore nombreuses. L’incertitude et la peur peuvent troubler nos cœurs. Dans la pratique de la pleine conscience, nous cultivons l’acceptation en prenant chaque instant comme il vient, en y étant pleinement présent tel qu’il est. Ainsi si nous maintenons notre attention sur le présent, nous pouvons être sûr d’une chose : tout ce à quoi nous assistons en ce moment changera, nous donnant l’occasion de pratiquer l’acceptation de ce qui émergera à l’instant suivant…Il est sage de cultiver l’acceptation en cette période si particulière…

La modification de notre mode de vie pendant ces quelques semaines va laisser des traces… Peut on la mettre à profit pour réorienter notre manière de vivre et de consommer ? et à un niveau collectif comment repenser notre monde ?

Savez vous qu’une épidémie mondiale est en train de se propager à une allure vertigineuse.? … L’OMB (Organisation Mondiale du Bien- Etre) prévoit que des milliards d’individus seront contaminés dans les années à venir. Voici les symptômes de cette terrible maladie : l’épidémie de bonheur, encore plus dangereuse que le Corona Virus :

AVIS A LA POPULATION !

Epidémie de bonheur, encore plus dangereuse que le Corona Virus !

Une épidémie mondiale est en train de se propager à une allure vertigineuse. L’OMB (Organisation Mondiale du Bien- Etre) prévoit que des milliards d’individus seront contaminés dans les années à venir.

Voici les symptômes de cette terrible maladie :

1 – Tendance à se laisser guider par son intuition personnelle plutôt que d’agir sous la pression des peurs, idées reçues et conditionnements du passé.

2 – Manque total d’intérêt pour juger les autres, se juger soi-même et s’intéresser à tout ce qui engendre des conflits.

3 – Perte complète de la capacité à se faire du souci (ceci représente l’un des symptômes les plus graves).

4 – Plaisir constant à apprécier les choses et les êtres tels qu’ils sont, ce qui entraîne la disparition de l’habitude de vouloir changer les autres.

5 – Désir intense de se transformer soi-même pour gérer positivement ses pensées, ses émotions, son corps physique, sa vie matérielle et son environnement afin de développer sans cesse ses potentiels de santé, de créativité et d’amour.

6 – Attaques répétées de sourire, ce sourire qui dit « merci » et donne un sentiment d’unité et d’harmonie avec tout ce qui vit.

7 – Ouverture sans cesse croissante à l’esprit d’enfance, à la simplicité, au rire et à la gaieté.

8 – Moments de plus en plus fréquents de communication consciente avec son Âme, Non-Duelle… Être, ce qui donne un sentiment très agréable de plénitude et de bonheur.

9 – Plaisir de se comporter en guérisseur qui apporte joie et lumière plutôt qu’en critique ou en indifférent.

10 – Capacité à vivre seul, en couple, en famille et en société dans la fluidité et l’égalité, sans jouer ni les victimes, ni les bourreaux, ni les sauveurs.

11 – Sentiment de se sentir responsable et heureux d’offrir au monde ses rêves d’un futur abondant, harmonieux et pacifique.

12 – Acceptation totale de sa présence sur terre et volonté de choisir à chaque instant, le beau, le bon, le vrai et le vivant.

Si vous voulez continuer à vivre dans la peur, la dépendance, les conflits, la maladie et le conformisme, évitez tout contact avec des personnes présentant ces symptômes.

Cette maladie est extrêmement contagieuse ! Si vous présentez déjà des symptômes, sachez que votre état est probablement irréversible.Les traitements médicaux peuvent faire disparaître momentanément quelques symptômes mais ne peuvent s’opposer à la progression inéluctable du mal. Aucun vaccin anti-bonheur n’existe.

Comme cette maladie du bonheur provoque une perte de la peur de mourir, qui est l’un des piliers centraux des croyances de la société matérialiste moderne, des troubles sociaux risquent de se produire, tels des grèves de l’esprit belliqueux et du besoin d’avoir raison, rassemblements de gens heureux pour chanter, danser et célébrer la vie, des cercles de partage et de guérison, des crises de fou-rire et des séances de défoulement émotionnel collectives.

ALORS LAISSONS NOUS CONTAMINER PAR CE VIRUS-LA : LE BONHEUR !

Anonyme